La femme grillagée

Il est tard, une fin de soirée qui s’éternise devant la télé ; il est 2h00 du matin, je zappe !

Pierre Perret chante ; j’ai déjà écouté des dizaines de fois cette chanson et je ressens toujours autant d’émotions en suivant les paroles. Toujours cette rage et cette espèce d’impuissance face à ce que tellement de Femmes subissent, rage de ne pouvoir agir plus qu’en écrivant, en criant et en faisant partager les paroles de cet hymne que Pierre Perret nous invite à partager.

Je sais ; je sais combien la maltraitance est présente dans notre société, combien d’Etres sont avilis, n’existent même plus, des « Non-Etre », des « Sans existence » !

Ce cri du cœur, à mon tour, je le partage en reprenant ce qu’a écrit ce pourfendeur d’une immense injustice et vous invite à diffuser largement. C’est aussi une forme de combat face à l’obscurantisme !

Ecoutez ma chanson bien douce
Que Verlaine aurait sû mieux faire
Elle se veut discrète et légère
un frisson d’eau sur de la mousse

C’est la complainte de l’épouse,
de la femme derrière son grillage
Ils la font vivre au Moyen-âge
Que la honte les éclabousse.

Refrain
Quand la femme est grillagée
toutes les femmes sont outragées
les hommes les ont rejetées
Dans l’obscurité

Elle ne prend jamais la parole
En public ce n’est pas son rôle
Elle est craintive elle est soumise
Pas question de lui faire la bise
On lui a appris à se soumettre
A ne pas contrarier son maître
Elle n’a droit qu’à quelques murmures
Les yeux baissés sur sa couture

REFRAIN 

Elle respecte la loi divine
Qui dit par la bouche de l’homme
Que sa place est à la cuisine
Et qu’elle est sa bête de somme
Pas question de faire la savante
Il vaut mieux qu’elle soit ignorante
Son époux dit que les études
Sont contraires à ses servitudes

REFRAIN 

Jusqu’aux pieds sa burka austère
Est garante de sa décence
Elle prévient la concupiscence
Des hommes auxquels elle pourrait plaire
Un regard jugé impudique
Serait mortel pour la captive
Elle pourrait finir brûlée vive
Lapidée en place publique

REFRAIN 

Jeunes femmes larguez les amarres
Refusez ces coutumes barbares
Dites non au manichéisme
Au retour à l’obscurantisme
Jetez ce moucharabieh triste
Né de coutumes esclavagistes
Et au lieu de porter ce voile
Allez vous-en mettez les voiles

(paroles et musique Pierre Perret – © 2010 Editions Adèle – NS 91678)