Pouvoir explicite et pouvoir implicite - Sommes nous des veaux ?

L'histoire précédemment racontée relève principalement du fait divers, mis à part son originalité et le côté ubuesque que je me suis amusé à relever.

Au moment où la RGPP, initiée par le gouvernement actuel, cherche à "endiguer" la dépense publique, il paraît quelque peu étrange de voir convoquer devant un tribunal un citoyen pour un fait de cette importance !

Cette remarque n'est qu'une première lecture.

Ce qui peut poser un problème beaucoup plus important est l'attitude des policiers. Il est évident que ce n'est pas une réflexion à généraliser, mais à proposer à l'attension.

Tout d'abord une attitude de force, de puissance, de statut. Le risque qui consiste à estimer injurieux le simple fait de prononcer une phrase dans laquelle figure le nom du président de la république ! et encore même s'il y a moquerie, peut être serait-ce alors une injure envers les force de police, mais l'intitulé retenu ... Sans mettre en doute les compétences et connaissances de ces forces de l'ordre marseillaises, il y a un questionnement quant aux règlements invoqués (Code de la santé Publique) pour cette traduction en justice.

Et puis, il y a, semble-t-il, un risque majeur, celui qui canalise le pouvoir explicite et le pouvoir implicite. Le pouvoir explicite qui pourrait s'entendre comme étant alloué au titre d'un mandat, d'une fonction, d'un titre, d'une responsabilité etc. C'est en tout cas celui du président de la république, tel que ceci lui a été confié par le biais du suffrage universel. Un démocrate serait mal venu de contester le choix des électeurs.

Le pouvoir implicite est plus insidieux, se manifestant par des sous-entendus, des remarques (parfois "off" mais à diffuser largement !), des commentaires plus ou moins violents qui se transforment dans certains esprits en consignes, ordres, missions etc. accompagnés parfois d'une touche d'arbitraire ou de démesure !

Ce pouvoir implicite, tant est que l'on y fasse un tantinet attention, est de plus en plus visible dans tous les champs de la vie publique (politique, médias, police, justice, spéectacle, ...) et c'est probablement le plus toxique, celui qui entraîne d'autres à faire en lieu et place. Réfléchissons.

La lucidité de certains donne matière à réflexion. N'est-ce pas un homme politique français qui a marqué peut être plus que tout autre le paysage français qui se laissait aller à dire :

"Les Français sont des veaux."

Marie Drucker dans une émission télévisée sur France 3 demandait : " Il a réellement employé cette expression ? "

et Philippe De Gaulle précise alors en parlant de son père : " Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer."

J'oubliais effectivement que nous sommes en France les plus gros consommateurs de tranquilisants et autres produits de ce genre.